À quoi ressembleront nos hivers en 2050 ? - Ouest-France

Plus de vagues de chaleur, un mercure qui dépasse fréquemment les 40 °C…, des températures élevées pendant une durée plus longue… Le portrait-robot de l’été 2050, qui sera marqué par le réchauffement climatique et ses conséquences, commence à se dessiner de manière relativement précise.

Des éléments que nous ont rappelés Agathe Drouin, climatologue à Météo France, et Robert Vautard, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace.

« Le réchauffement climatique a et va avoir un impact sur toutes les saisons : printemps, été, automne et hiver, rappelle Robert Vautard.

Réchauffement climatique : voici les températures prévues en France pour 2050.

Néanmoins, « l’hiver se réchauffera un petit peu moins que l’été », précise Agathe Drouin.

Selon les projections de Météo France, la température moyenne qui sera relevée en France lors des hivers du milieu du siècle sera en effet 1,4 °C plus élevée que celle de la période 1976-2005, tandis que les moyennes estivales, elles, seront en hausse de 2,1 °C sur la période.

Une différence qui ne doit toutefois pas faire oublier que, comme le note Agathe Drouin, l’hiver « se réchauffe quand même.

Cette hausse des températures va contribuer à rendre les jours de gel de plus en plus rares, en lien avec une dynamique qui, comme le rappelle Robert Vautard, est déjà en germe : « En région parisienne, le nombre de jours gel a baissé de 30 % depuis 1950, c’est un chiffre énorme.

« Même si les hivers seront moins froids, il restera des périodes de gel, en particulier sur les zones qui en connaissaient déjà beaucoup (nord-est de la France, zones de montagne), explique Agathe Drouin.

« La tendance générale, c’est une baisse de l’enneigement notable et généralisée, confirme Agathe Drouin, de Météo France.

Les projections de Météo France indiquent par exemple que le nombre de jours durant lesquels seront mesurés 50 centimètres de neige à 1 800 m d’altitude passera, en Haute-Bigorre (Hautes-Pyrénées), de 84 à 43 jours.

En Haute-Bigorre, le nombre de jours avec 50 centimètres de neige à 1 200 m diminuera par exemple de 66 %!

« Ce n’est pas parce que le nombre de jours de gel va diminuer qu’on n’aura plus la possibilité de voir des vagues de froids très fortes, confirme Robert Vautard, de l’Institut Pierre-Simon Laplace.

Les projections régionalisées de Météo France indiquent en effet que, même si le nombre de jours de vagues de froid est attendu en baisse, certaines régions de l’Est en connaîtront encore 5 ou 6 par an.

D’une manière générale, le sort pluviométrique de la France de 2050 est un peu plus difficile à appréhender avec précision.

« Pour les précipitations, les modèles ne sont pas d’accord entre eux, explique Agathe Drouin.

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