Violences sexuelles : Léo Grasset répond à Mediapart dans une vidéo - Le HuffPost

Face à ce qu’il qualifie d’« insinuations » et de « citations tronquées » dans le portrait que lui avait consacré Mediapart, le vidéaste et vulgarisateur scientifique cherche à minimiser les accusations dans une longue vidéo.

Plusieurs mois après l’enquête de Mediapart qui mettait en cause le comportement vis-à-vis de plusieurs femmes du youtubeur et vulgarisateur scientifique Léo Grasset, de la chaîne DirtyBiology, le jeune homme a décidé de s’exprimer dans une longue vidéo publiée ce samedi 19 novembre.

Du côté de Mediapart, cette longue réponse vidéo de Léo Grasset laisse de marbre.

Lénaïg Bredoux, co-autrice de l’article rappelle ainsi au HuffPost qu’il s’agit d’« une enquête de plusieurs mois, très longue et pour laquelle (elle a) sollicité à plusieurs reprises Léo Grasset.

Car c’est donc dans une vidéo montée et minutieusement préparée d’un peu plus de trente minutes, et intitulée sobrement « Ma réponse à Mediapart », que le vulgarisateur scientifique au 1,2 million d’abonnés sur Youtube répond.

Et s’il reconnaît « avoir une vie amoureuse parfois bordélique » et assume aussi faire « des blagues de gros beauf », Léo Grasset se donne pour mission de « fournir tout le contexte » afin d’« aller vers un apaisement » et éviter ainsi de nouveaux cas de cyberharcèlements pour lui, ses proches, mais également pour les personnes à l’origine des témoignages relayés dans l’article de Mediapart.

« J’avais initialement prévu de vous en faire le récit (de la soirée de 2016 à l’origine de l’accusation de viol relaté dans l’article de Mediapart, ndlr), vous raconter les discussions qu’on a eues et ainsi de suite, explique-t-il à ses abonnés.

Revenant plutôt sur les éléments avancés par le journal, Léo Grasset estime que l’article a pris ses abonnés « pour des neuneus », et que les témoignages relayés donnent une image tronquée de la réalité, notamment sur la nature de sa relation avec celle qui l’accuse.

Autre argument avancé par le youtubeur : l’article de Mediapart est payant et peut ainsi fausser la compréhension des lecteurs n’ayant parcouru que le titre et les premières lignes disponibles gratuitement sur le site du journal.

« Pas de surprise donc à ce qu’on trouve un peu partout sur Internet des commentaires insinuant que j’aurai violé huit personnes », regrette Léo Grasset, tout en reconnaissant qu’une vidéo mise en ligne gratuitement sur YouTube par Mediapart « a sans doute offert plus de détails » pour celles et ceux n’ayant pas lu l’article dans son intégralité.

« On peut faire énormément de dégâts en ayant de bonnes intentions », tacle néanmoins Léo Grasset en toute fin de vidéo, espérant avoir « donné des éléments de contexte pour relire l’article » sous un jour nouveau

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