Sale temps pour l'éolien et le solaire, la gauche freine... comme LR et le RN - La Tribune.fr

Et pour cause, à rebours des dérogations demandées par l'exécutif, les députés de gauche agitent un argument phare, jusqu'ici plutôt martelé par la droite : les infrastructures éoliennes ou photovoltaïques risquent de mettre à mal la biodiversité locale.

Mais pour la Nupes, franchir ce pas risquerait d'aboutir à ce que « la biodiversité trinque encore » :.

« Chaque projet n'est pas d'intérêt public majeur ! Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, le projet Horizeo qui prévoit de supprimer 1.000 hectares de forêt pour installer du solaire photovoltaïque porte gravement atteinte à la biodiversité.

« Le fait de reconnaître la RIPM ne veut pas dire qu'on pourra porter atteinte à la faune et à la flore ! », s'agace Jules Nyssen.

Car les opérateurs de parcs d'énergies renouvelables devront de toute façon respecter deux autres conditions s'ils veulent obtenir le droit de porter atteinte à un individu appartenant à une espèce protégée, rappelle-t-il : qu'il n'y ait « pas d'alternative ailleurs », et avoir « pris toutes les mesures possibles de conservation des espèces ».

« Ce serait un affichage désastreux de reculer sur ce point dans le texte final, en donnant du grain à moudre à ceux qui cherchent tous les prétextes pour s'opposer aux renouvelables », insiste de son côté Cédric Philibert, lequel a d'ailleurs cosigné une tribune publiée lundi dans Libération pour défendre le dispositif, avec, entre autres, le climatologue Jean Jouzel.

« Le changement climatique est reconnu comme l'une des cinq principales menaces qui pèsent sur la biodiversité, contrairement aux éoliennes et aux panneaux solaires, qui participent d'ailleurs à limiter ce changement climatique », rappelle par ailleurs le chercheur.

L'opposition de gauche entend aussi freiner les ambitions du gouvernement sur l'agrivoltaïsme, qui consiste à associer la production d'électricité renouvelable et la production agricole.

« On risque finalement de ressortir des discussions avec encore plus de contraintes, alors que le projet de loi servait, de base, à accélérer des procédures trop longues », soupire le président du SER.

Alors que la France est le seul pays européen à ne pas avoir pas atteint ses objectifs de déploiement des énergies renouvelables, reste à voir si les députés de gauche assoupliront leurs positions lors de l'examen en séance.

D'ici à un an, la France devrait en effet ajouter près de 6 gigawatts (GW) de puissance éolienne, soit près de 40% de la capacité totale cumulée à ce jour, et presque doubler la capacité solaire photovoltaïque (de 13 GW à 20,6), nécessitant de mobiliser plusieurs milliers d'hectares.

Même dans une optique de relance du nucléaire, d'ailleurs refusée par la Nupes (favorable au 100% renouvelable), l'Hexagone n'aura d'autre choix que de bâtir une cinquantaine de parcs éoliens en mer, et de multiplier par 7 au moins sa puissance solaire installée d'ici à 2050, s'il veut assurer sa sécurité d'approvisionnement sans dépendre des combustibles fossiles.

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