Un chromosome X "égoïste" apparu il y a 50.000 ans chez l'humain pourrait mener à l'extinction de la population - Sciences et Avenir

Des traces de cet exode sont présentes dans nos gènes et nous permettent de comprendre encore aujourd’hui nos origines et l’évolution de notre génome. Il y a environ 50.000 ans, un nouveau chromosome X semble avoir été introduit chez les humains ayant quittés l'Afrique, dont la présence génétique est encore retrouvée aujourd'hui dans notre génome.

Chez les mammifères, le chromosome X est présent en deux exemplaires chez les femelles, mais en un seul exemplaire chez les mâles.

Lors de la formation des gamètes (ovule et spermatozoïde) durant la méiose, un seul des deux chromosomes est sélectionné pour faire partie de la cellule reproductrice, porteuse de la moitié de notre héritage génétique.

Des traces de cet exode sont présentes dans nos gènes et nous permettent de comprendre encore aujourd’hui nos origines et l’évolution de notre génome. Il y a environ 50.000 ans, un nouveau chromosome X semble avoir été introduit chez les humains ayant quittés l'Afrique, dont la présence génétique est encore retrouvée aujourd'hui dans notre génome.

Chez les mammifères, le chromosome X est présent en deux exemplaires chez les femelles, mais en un seul exemplaire chez les mâles.

Ceux-ci possèdent un chromosome X apparié avec le chromosome Y.

Lors de la formation des gamètes (ovule et spermatozoïde) durant la méiose, un seul des deux chromosomes est sélectionné pour faire partie de la cellule reproductrice, porteuse de la moitié de notre héritage génétique.

L’étude publiée dans la revue BioRxiv et dirigée par Kasper Munch Terkelsen à l’Université d’Aarthus (Danemark) a analysé génétiquement, à partir d’une base de données internationales, les chromosomes X d’humain mâles tout autour du globe et leurs résultats montrent une découverte surprenante… Les personnes ayant des ancêtres africains récents (on entend par "ancêtres africains récents", des ancêtres africains vieux d'il y a moins de 55.000 ans) présentent une diversité génétique dans le chromosome X supérieure à ceux qui n’ont pas d'ancêtres africains de moins de 55.000 ans.  ?

Ce manque de diversité génétique s'expliquerait par la présence d’un chromosome X "égoïste", dont certaines régions conservées favoriseraient leur propagation dans l’ADN au détriment du reste du génome

Mais un malheur n'arrivant jamais seul, un procédé génétique appelé "pulsion méiotique" serait à l’origine de la conservation de ces gènes égoïstes. En effet, la pulsion méiotique perturbe l'équilibre d’hérédité entre les deux chromosomes, soit en déclenchant un déséquilibre en influençant la symétrie de la méiose, soit en tuant les gamètes porteurs de l’autre chromosome sexuel. Selon les scientifiques, les gènes égoïstes du chromosome X induiraient l’inhibition de l’expression des gamètes possédant les chromosomes Y chez les humains mâles, favorisant ainsi la propagation des régions égoïstes sur leur chromosome X et leur transmission aux générations futures. 

Nouvelle encore plus surprenante, ces régions égoïstes et dépourvues de diversité auraient été également identifiées chez Ust'-Ishim, premier Homo Sapiens qui vécut en Sibérie orientale il y a 45.000 ans. "La raison pour laquelle les régions se sont répandues si rapidement pourrait être liée à l'absence de mécanismes de défense sur les chromosomes Y des Ust'-Ishim, explique Terkelsen, directeur de l'étude. Les pulsions méiotiques donnent lieu à une bataille évolutive entre les sexes ou, plus précisément, entre les chromosomes sexuels"

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