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«L'Attaque des Titans», l'anime le plus important des années 2010? | Slate.fr - Slate.fr

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Jan 23, 2021 3 mins, 28 secs

Ce soir, ils sauront enfin ce qu'il y a «dans la cave», le mystère principal de la série L'Attaque des Titans.

L'amorce d'une série de rebondissements puissants qui nous ramènent à l'ère de Lost.

Qui que vous soyez, vous avez probablement déjà entendu parler de L'Attaque des Titans, et voici pourquoi.

Cette production est un univers à concept: il commence dans un village hors du temps, inspiré par un mélange entre Carcassonne et Nördlingen, en Bavière.

Pour comprendre le succès de L'Attaque des Titans, il faut se pencher sur son sens et articuler ses motifs avec l'histoire du médium et l'histoire tout court.

Je me suis entretenu avec Julien Bouvard, l'un des quelques chercheurs français en japanimation, maître de conférences en langue et civilisation du Japon contemporain à l'université Lyon 3.

Il faut comprendre que L'Attaque des Titans est central pour une génération d'otakus.

Et, entre les deux, entre 2013 et 2021, des centaines de milliers qui regardent, lisent, consomment, cosplayent L'Attaque des Titans.

C'est la deuxième série de l'éditeur Pika: 100 millions de volumes vendus au Japon, 3,5 millions en France.

Les deux médiums vont dégainer, presque en même temps, la fin du canon, ce qu'un univers aussi gargantuesque que Game Of Thrones n'a pas réussi à faire.

Pour Julien Bouvard, «les héros vont rechercher cette vérité, mais ce n'est pas sans conséquences sur leur monde.

On comprend vite que tout, dans l'ADN de la série, était voué à plaire à un public occidental.

«Au moment de la parution des premiers chapitres, la polémique sur l'analogie entre le Japon et les îles Galapagos battait son plein: on estimait que le pays s'étaient trop concentré sur des technologies –portables à clapet, washlet– et des habitudes endogènes, qu'on ne retrouve que dans l'archipel, de la même manière que des espèces animales rarissimes sont présentes uniquement sur les îles Galapagos, analyse Julien Bouvard.

On peut s'amuser à faire l'hypothèse que la civilisation archaïque et cadenassée qu'on trouve dans l'enceinte du Mur Maria est une sorte de métaphore du Japon de la fin des années 2000, sauf qu'Isayama la représente clairement avec des attributs européens.».

Les Japonais aiment ce genre de récits, explique Julien Bouvard.

Si l'on peut trouver des indices et des ressemblances avec des figures du Japon impérial, difficile de faire de L'Attaque des Titans un pamphlet va-t-en-guerre, surtout si on l'articule avec son public alpha.

Il est tentant d'y interpréter une «masculinité militarisée comme dans les jeux de tirs type Call Of Duty, qui, dans ce contexte, peut glorifier l'armée, tempère Julien Bouvard.

Mais le public de L'Attaque des Titans est féminin.

Si l'on va à Ikebukuro [l'un des plus grands quartiers de Tokyo, ndlr], à Otome Road, le penchant plus féminin d'Akihabara, il y a énormément de goodies [de cette série].

Ce n'est pas la première série à faire entrer le champ historique et militaire dans le japon pop, ni à s'amuser avec ses codes.

C'était, entre autres, le cas de la série Hetalia, qui personnifiait les pays de l'Axe, les Alliés, les neutres et environ tout le monde pour leur faire faire des câlins?

Mais comme s'en amuse Julien Bouvard, «c'est parodique, c'est un vrai sujet d'histoire, mais ce n'est pas en lisant Hetalia qu'on devient nazi».

[Attention, à partir de ce point, nous évoquons la réinterprétation historique centrale de cette œuvre, c'est donc un très gros spoil.].

Le rapport distancié à la Seconde Guerre mondiale se trouve être une grande source d'inspiration pour L'Attaque des Titans.

Alors que diable vient faire le Japon là-dedans.

Ce qui nous amène à un motif récurrent et daté du Japon pop

Julien Bouvard évoque une génération qui porte le poids de la précédente, n'en finit pas de l'expier et qui articule une longue chaîne d'œuvres dont L'Attaque des Titans est le dernier maillon

Mais, c'est un gamin de 12 ans qui a le destin du pays entre les mains», explique Julien Bouvard

Hélas, comme une ultime subversion, L'Attaque des Titans parle davantage de la perte d'innocence

Début avril, tout ça sera fini, et elle restera une série complète, sensée, moralement complexe, esthétique et redoutable, pour tous publics à partir des ados

Summarized by 365NEWSX ROBOTS

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