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"Il faudra des décennies pour tout déminer" : en Ukraine, un travail de fourmi pour neutraliser les explosifs qui jonchent les territoires libérés

"Il faudra des décennies pour tout déminer" : en Ukraine, un travail de fourmi pour neutraliser les explosifs qui jonchent les territoires libérés

Nov 18, 2022 2 mins, 2 secs

Le marquage des zones à risque et les campagnes d'information sont une priorité à court terme.

C'est l'un des grands défis qui attendent l'Ukraine : comment déminer des dizaines de milliers de kilomètres carrés pollués par des engins explosifs en tous genres ?

Dimanche 13 novembre, deux jours après la libération de Kherson, les unités spécialisées avaient déjà désamorcé 2 000 engins explosifs sur seulement 40 hectares, selon le ministère de l'Intérieur. Une goutte d'eau, tant la tâche paraît immense.

Des mines anti-véhicules désamorcées sont mises à l'écart durant une opération de nettoyage dans la région de Kherson (Ukraine), le 14 novembre 2022.

Vingt-cinq unités sont désormais présentes dans la région, ainsi que des effectifs spécialisés de la police et de la garde nationale.

Des ONG sont également présentes dans les zones où les combats ont cessé.

"On voit toutes sortes d'engins explosifs, de mines antipersonnel et antivéhicules, des munitions non explosées (UXO)", explique Mairi Cunningham, responsable du programme en Ukraine.

Elle se trouve actuellement à Brovary, dans la banlieue de Kiev, près de "champs de mines installés par les forces russes". Au total, une quarantaine de ses équipes se trouvent dans les régions de Kiev, Soumy, Tchernihiv et bientôt Kharkiv.

"Près de la moitié sont dus à l'explosion de mines antivéhicules", explique Mairi Cunningham, "et cela touche par exemple les occupants des voitures ou des fermiers occupés dans les champs." L'expert Kai Winkelman, cité en septembre par le ministère de l'Agriculture, évaluait la surface des terres agricoles contaminées autour de 25 000 kilomètres carrés, ce qui nécessitera l'équivalent de 10 millions de jour de travail et deux milliards d'euros.

A ce stade du conflit, "l'éducation au risque est l'une des premières activités à mettre en place", plaide Céline Cheng, spécialiste de l'éducation aux risques liés aux explosifs pour Handicap International.

Là encore, le travail est fastidieux : la liste du Centre international de déminage humanitaire, basé à Genève, a décompté en Ukraine 12 modèles de mines antipersonnel, neuf de mines antivéhicules et huit de sous-munitions explosives.

Un démineur ukrainien installe des panneaux matérialisant la présence de mines le long d'une route près d'Izioum (Ukraine), le 1er octobre 2022.

Lors de ses ateliers, Handicap International apprend aux habitants à identifier les critères de risque : zones abandonnées, immeubles détruits, combats récents...

"Le nombre de kilomètres carrés contaminés est immense", constate Xavier Depreytere, responsable des projets innovations à Handicap International.

"En septembre, les autorités ukrainiennes faisaient état de 186 000 kilomètres carrés, soit un tiers de la France.

Ce n'est pas une surface que les ONG pourront déminer en moins de cinquante ou soixante ans." Selon lui, l'une des priorités est donc "d'identifier et de marquer les zones dangereuses".

"Le plus important est de marquer les zones dangereuses, car on ne pourra pas tout déminer demain.".

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