D’un côté, on calcule pour chaque jour la température et l’humidité absolue moyennes dans une quarantaine de stations de métropole, à partir des données de Météo France.
L’axe de la température ou celui de l’humidité est inversé.
Mais ce n’est pas la première fois, loin de là , que ce lien possible entre conditions météo et épidémie est avancé.
La société Météo Predict a aussi mis au point un indice, l’IPTCC (Index Predict de Transmissivité Climatique du Covid-19), permettant de projeter la situation sanitaire dans un territoire en fonction de l’humidité et la température.
Tout d’abord, « il y a des éléments génériques à tous les virus : plus il fait froid, plus on conserve facilement les protéines et les acides nucléiques.
« On sait aussi que l’évaporation des gouttelettes est d’autant plus rapide que la température est élevée et que l’air est sec, donc cela impacte probablement le comportement de ces particules pouvant contenir du virus », complète Yves Gaudin, virologue à l’institut de biologie intégrative de la cellule à Paris-Saclay et directeur de recherche au CNRS.
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« Quand on dit que vous avez pris un coup de froid, ce n’est pas le froid en lui-même qui pose problème mais c’est le fait que votre système immunitaire a été affaibli et que vous avez ensuite attrapé une bactérie ou un microbe », ajoute-t-il.
Reste que ce parallélisme entre facteurs climatiques et épidémie n’est pas toujours automatique, d’autant qu’un temps très froid pourrait, à l’inverse, freiner l’épidémie.
« Toutes les fluctuations de l’épidémie ne s’expliquent pas par la météo, d’autant qu’il peut y avoir des effets confondants lorsqu’un autre facteur intervient au même moment », appuie Mircea T.
On constate d’ailleurs qu’au moment des premiers couvre-feux à 21 heures puis du confinement fin octobre, l’épidémie a nettement régressé alors que la température moyenne suivait une légère tendance à la baisse.
Mais un éventuel reconfinement ainsi que la propagation des variants, et notamment celui dit « britannique » estimé entre 30 et 70% plus contagieux, pourraient mettre à mal cette corrélation entre météo et épidémie?