La mutation anglaise se situe sur la protéine Spike, « celle qui agit comme un scratch pour le virus, lui permettant de s'attacher à nos cellules.
Or, cette mutation (N501Y) agit comme le ferait un super scratch et le rend plus contagieux », explique Bruno Canard, directeur de recherche CNRS à Aix-Marseille.
« Les variants sud-africains et brésiliens présentent, eux, une mutation inquiétante qui pourrait limiter nos réponses immunitaires », poursuit le scientifique.
Pour l'heure, ce danger a été constaté en modélisant la mutation, pas encore sur de vrais virus : « La recherche fondamentale permet de tirer la sonnette d'alarme un peu en avance », insiste le spécialiste de l'architecture moléculaire.
A ce stade, il semble que ces lignées de virus peuvent échapper à quelques anticorps, mais probablement pas à la panoplie déployée par un malade ou un vacciné », estime-t-il.