Un nouveau confinement en France n'est désormais plus à exclure, et il "deviendrait probablement une nécessité absolue" si la circulation du variant britannique du Covid-19 augmentait "de façon sensible", a prévenu jeudi 21 janvier le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une audition devant la Commission des lois du Sénat.
Dans la soirée, invité sur TF1, le ministre a de nouveau évoqué cette possibilité : "Si la situation devait évoluer (...) et si malgré le couvre-feu à 18 h, la pression sanitaire devait augmenter, alors nous pourrions envisager un confinement".
La France, "plutôt bon élève" en matière sanitaire en Europe, comme le disait le 12 janvier le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, voit ses courbes épidémiques se dégrader malgré la mise en place d'un couvre-feu national à 18 h. Le taux d'incidence – les nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine – s'est stabilisé au niveau national depuis plusieurs jours, autour de 190.
La France a enregistré jeudi 25 735 patients hospitalisés pour une infection au Covid-19, soit 49 de plus en 24 heures, et 2 876 patients en réanimation, soit 24 personnes de plus que mercredi.
Catherine Hill, épidémiologiste, explique à France 24 pourquoi "on va être obligé de reconfiner" même si "ce n'est pas la solution" pour maîtriser l'épidémie.
La situation sanitaire est mauvaise : on a déconfiné beaucoup trop tôt en décembre, c'est pour cela qu'on est resté sur un haut plateau avec plus de 350 morts par jour?
Plus on confine tôt, plus on réduit les risques, mais de toute façon le confinement n'est pas la solution, car quand on déconfine, l'épidémie repart.
Les prochaines semaines en France ne vont pas être bonnes d'un point de vue sanitaire.
La situation est très compliquée, elle n'est pas en train de s'améliorer et les autorités ne veulent pas confiner.
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