À travers l’analyse des eaux usées, dans lesquelles se retrouvent les excréments de la population, les chercheurs du groupe Suez parviennent à détecter si la présence de la maladie augmente fortement dans une ville.
"Les chercheurs du CIRSEE, le centre de recherches de Suez, ont travaillé sur la manière de détecter la quantité d’ARN et la présence de deux gènes du Covid dans les eaux usées.
On arrive donc à anticiper comment va évoluer l’épidémie sur un territoire", justifie Damien Granger, directeur de la société d’exploitation des réseaux d’assainissement (SERA) pour Suez Eau France. .
C’est sous l'impulsion de Damien Granger que l’expérimentation a aussi lieu à Orléans.
Plusieurs lieux de prélèvements ont été identifiés pour l’agglomération d’Orléans : ce sont des canalisations du réseau d’assainissement dans lesquelles convergent les eaux usées de 13 communes de la métropole, soit quelque 175.000 habitants : "Du 25 novembre au 22 février nous avons suivi 9 points de prélèvements et depuis le 22 février 2021, nous continuons à suivre les 5 points de prélèvements les plus importants.".
Le financement de l’expérimentation qui était assuré par Suez a été repris par Orléans Métropole!
D’autres recherches relatives aux traces de Covid dans les eaux usées sont aussi menées par Véolia, à la station d’épuration de La Chapelle-Saint-Mesmin. .
"La surveillance des eaux usées fournit un signal global et complémentaire pour toute la population drainée par le même réseau d’eaux usées, alors que tous les autres moyens de surveillance sont centrés sur les individus
En permettant des mesures rapprochées dans le temps, elle permet de suivre des évolutions temporelles sans être soumis au même aléa statistique", précise Orléans Métropole dans un communiqué
Après avoir été positive au Covid, lorsque la personne présente un test PCR ou antigénique négatif, des marqueurs de l’ARN du virus restent présents dans les matières fécales pendant 12,5 jours, "ce qui explique une baisse plus légère de la quantité de Covid-19 dans les réseaux d’eaux usées par rapport au taux d’incidence", détaille Damien Granger pour Suez