La police des mœurs iranienne a-t-elle vraiment été dissoute ? Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général iranien, a annoncé samedi 3 décembre la dissolution de la police des mœurs à l'origine de l'arrestation pour "tenue indécente" de Mahsa Amini le 13 septembre à Téhéran.
"La police des mœurs [...] a été abolie par ceux qui l'ont créée", a indiqué samedi soir à Qoms, Mohammad Jafar Montazeri, selon des propos rapportés par l'agence de presse Isna.
ATTENTION avec le procureur général de l'#Iran, Mohammad Jafar Montazari, qui aurait annoncé l'abolition de la police des moeurs.
Cette annonce, considérée comme un geste envers les manifestants, est intervenue après la décision samedi des autorités de réviser une loi de 1983 sur le port du voile obligatoire en Iran, imposé quatre ans après la révolution islamique de 1979.
"(Le procureur général) a aussi affirmé que cette police n’avait aucun lien avec la justice et que la justice allait continuer son travail de surveillance des activités dans la société", a précisé Siavosh Ghazi, correspondant pour France 24 et RFI en Iran.
Même si la police des mœurs est abolie dans sa forme actuelle, le voile est toujours obligatoire en #Iran donc le régime doit toujours l’appliquer.
C'est la police des mœurs qui avait arrêté le 13 septembre Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, à Téhéran en l'accusant de ne pas respecter le code vestimentaire strict en République islamique, qui impose aux femmes le port du voile en public. .
Le rôle de la police des mœurs a évolué au fil des années, mais il a toujours divisé, même parmi les candidats à la présidentielle
Samedi, le même procureur, Mohammad Jafar Montazeri, a également annoncé que "le Parlement et le pouvoir judiciaire travaillaient" sur la question du port du voile obligatoire, sans préciser ce qui pourrait être modifié dans la loi