C’est là , dans ce no man’s land hostile, que le corps partiellement calciné d’Élodie Kulik avait été découvert au matin du 12 janvier 2002, abandonné près d’un tas de fumier.
En ce troisième jour d’audience, la cour visionne, par une lente succession d’images, les premières constatations des enquêteurs qui ont eu à travailler sur cette douloureuse affaire, celle d’une brillante jeune femme de 24 ans, séquestrée, étranglée et violée.
Les relevés techniques, compliqués par le givre, alors que l’ADN en est encore à ses prémices, et cette sortie de route incompréhensible, en pleine ligne droite.
Sur la plate-forme, le corps calciné d’Élodie vient d’être retrouvé, au milieu d’une forêt d’indices : une serviette, des mégots, un tampon usagé, un préservatif et son emballage déchiré… « Le feu a tout détruit sur le côté, on voit à l’intérieur du corps, détaille le gendarme.
Le préservatif, le vagin apparent, le corps brûlé… Des homicides, on en traite, des corps, on en voit.
La cour d’assises a encore en tête les sanglots réprimés du gendarme quand vient son tour de découvrir les images en question.
La même sensation glaçante que suscite cet appel de détresse, passé aux pompiers par Élodie après sa sortie de route et que la cour d’assises a écouté, ce mercredi, pour la première fois.